Qu'est-ce que vols de la mort ?

Les "vol de la mort" étaient une série d'assassinats extrajudiciaires commis par le régime militaire argentin durant sa dictature entre 1976 et 1983. Ces vols de la mort étaient une méthode utilisée pour éliminer les opposants politiques du régime.

Les individus ciblés étaient généralement des militants des droits de l'homme, des activistes politiques, des syndicalistes, des journalistes et d'autres personnes perçues comme une menace pour le régime en place. Au lieu de simplement les arrêter et les détenir, les forces de sécurité argentines ont choisi de les enlever et de les assassiner secrètement.

Les victimes étaient souvent droguées et transportées à bord d'avions militaires. Les prisonniers étaient ensuite jetés en plein vol dans l'océan Atlantique depuis une altitude suffisamment basse pour s'assurer qu'ils ne survivent pas. Cette méthode a été surnommée "vol de la mort" en raison de la pratique consistant à jeter les prisonniers comme si on les lançait d'un avion en plein vol.

Ces assassinats étaient une partie intégrante de la politique de repression du régime, connue sous le nom de "guerre sale". Le but était de semer la terreur et d'éliminer toute opposition possible au régime militaire. On estime que plus de 5000 personnes ont été victimes de ces vols de la mort, bien que le nombre exact reste incertain car de nombreux enlèvements et assassinats ont été camouflés ou dissimulés.

Ces crimes ont été reconnus comme des crimes contre l'humanité et ont été condamnés par la justice argentine et internationale. Des procès ont été organisés dans les années qui ont suivi la fin de la dictature, et certains responsables militaires ont été condamnés pour leur implication dans ces vols de la mort.

Les vols de la mort restent un douloureux rappel de cette période sombre de l'histoire argentine. Ils ont laissé des cicatrices profondes dans la société argentine et continuent de hanter les familles des victimes. La vérité, la justice et la mémoire sont des éléments clés dans le processus de guérison et de réconciliation pour le pays.